Oui, l’accueil familial est proposé à toutes les configurations familiales. Tout le monde peut se proposer d’accueillir un enfant : un couple hétérosexuel ou homosexuel, une famille recomposée, une personne seule, des personnes avec ou sans enfant, ... C’est votre projet d’accueil spécifique qui sera étudié lors de votre contact avec le Service proche de votre domicile.
Généralement, pour des accueils long terme, les accueillants ont entre 25 et 55 ans pour que le projet de l’enfant fasse sens dans la pérennité. Cela dépend aussi de votre énergie. En parallèle, des projets d’urgence ou de court terme permettent, de par leur temporalité plus courte, d’envisager des accueils en étant plus âgé. De toute façon, quel que soit le type d’accueil choisi, il faut de la vitalité et du dynamisme pour accueillir un enfant.
En contactant un Service, les échanges vous permettront de mieux vous situer car chaque situation est particulière.
Oui, il vaut mieux y réfléchir au départ, car c’est un engagement très différent. En choisissant un des trois types d’accueil (urgence, court terme ou long terme), vous allez vous tourner vers des Services et des projets différents pour votre candidature puisque nos SAAF ont chacun leur(s) spécificité(s).
Accueillir un enfant pendant 45 jours (accueil d’urgence) n’est pas la même chose que de l’accueillir de 3 à 9 mois (court terme) ou pendant des années (long terme).
Tout est utile et précieux pour l’enfant, donc c’est à vous de voir ce qui vous correspond le mieux et quelle type de solidarité vous voulez entreprendre. Parlez-en au Service proche de chez vous.
Mais rassurez-vous, lors des premiers échanges avec le Service choisi, s’il s’avère qu’il ne peut vous accompagner dans le type d’accueil choisi en définitive, il vous orientera au mieux vers un autre Service correspondant alors à vos attentes.
Le fait d’être parent indique que vous avez déjà certaines expériences, des compétences et des traits de personnalité qui font de vous un parent efficace auprès de vos enfants. Le fait de vouloir mettre ces talents à profit pour aider un enfant en tant que famille d’accueil est un atout, mais nécessite d’autres dispositions complémentaires, car il s’agit d’une autre forme de parentalité.
Néanmoins, il est important de rappeler qu’il n’est pas nécessaire d’avoir élevé des enfants pour être un excellent parent d’accueil.
Non, ces critères n’existent pas à l’avance. Tout le monde peut proposer d’accueillir sachant quand même que votre domicile va être visité par un intervenant social pendant la sélection, car il faut de l’espace dédicacé pour l’enfant à venir. Nous parlons aussi bien d’un espace physique dans la maison que d’un espace psychique, tout aussi vital pour l’enfant accueilli.
Non, évidemment il ne faut pas un minimum de revenu, mais il faut avoir une situation financière stable. En Belgique, l’accueil n’est pas rémunéré ; il s’agit donc bien d’une démarche bénévole. La famille d’accueil sera défrayée via des frais si l’autorité mandante le prévoit. Cette indemnité journalière couvre les frais de l’enfant dans le cadre de votre accueil bénévole et ne sont donc pas considéré comme un revenu imposable.
Être famille d’accueil ne devrait pas constituer un sacrifice financier. Cependant, personne ne devrait décider de devenir famille d’accueil en pensant que cela les aidera financièrement.
Cela n’est pas un problème si votre santé vous permet de vous occuper d’un jeune enfant. Vous n’allez pas perdre vos indemnités, car votre accueil est bénévole.
Non, malheureusement, ce n’est pas comme cela que cela fonctionne.
En tant que SAAF, nous ne pouvons intervenir qu’à la demande d’une autorité mandante (le Service d’Aide à la Jeunesse - SAJ -, le Service de Protection de la Jeunesse - SPJ - ou le Tribunal de la Jeunesse - TJ )
Il faut donc vous adresser, directement ou via l’aide éventuelle d’un assistant social (Service AMO, Infor-Jeunes, …) ou d’un avocat, au Service d’aide à la Jeunesse de votre région pour demander de l’aide ou de la protection : ils sont là pour vous aider et vous proposer des solutions adaptées à votre situation !
Oui, c’est préférable car s’occuper d’un enfant au quotidien demande de l’énergie. Si nous sommes soucieux du dynamisme de la famille d’accueil, nous sommes aussi attentifs à ce qu’elle puisse s’appuyer sur un réseau autour d’elle pour souffler de temps en temps. Mais chaque personne est différente et a des ressources qui lui sont propre. Ce réseau de proximité, qui peut prendre le relais de manière fiable, peut comprendre des amis, des membres de la famille, des professionnels de l’enfance, … Le Service, qui vous accompagne, peut aussi vous faire rencontrer d’autres familles d’accueil, lors des fêtes ou d’évènements organisés ; cela vous aidera également de pouvoir rencontrer des personnes qui sont dans une même démarche d’accueil d’un enfant.
Oui, bien entendu il faut donner un extrait de casier judiciaire - modèle 2 - c’est-à-dire n’avoir jamais été condamné pour des faits de mœurs et de violence pour se proposer comme famille d’accueil. Cette garantie permettra à une autorité mandante de vous confier un enfant en toute sécurité. Il vous sera demandé d’actualiser cet extrait de casier judiciaire – modèle 2 – tous les 5 ans à partir du début de l’accueil de l’enfant.
En plus, vous devrez fournir d’autres documents indispensables en vue d’un accueil (certificat médical de bonne santé, une composition de ménage, une copie de l’assurance familiale).
Oui, En effet, si vous accueillez un enfant pour une période courte ou sur du long terme, vous toucherez le montant des allocations familiales qui viendra éventuellement s’ajouter au montant des frais journaliers qui sont octroyés par le mandant à la famille d’accueil. Dans les accueils d’urgence, les frais journaliers sont directement majorés et les allocations familiales ne devraient pas être reçues.
Oui, bien entendu vous pourrez voyager au sein de l’Union européenne et dans d'autres pays avec l’enfant accueilli, pour autant que vous ayez prévenu le SAAF qui vous accompagne ET l’autorité mandante.
Il est généralement admis que les séjours de vacances à l’étranger, pour autant qu’ils n’impactent pas les modalités d’hébergement de l’enfant, ne relèvent pas du champ des décisions importantes qui le concernent, mais au contraire des décisions quotidiennes liées à son hébergement.
Pour plus de détails sur cette question, voir Vade-Mecum
Oui, pour qu'un enfant grandisse bien, nous sommes convaincus qu'il doit avoir accès à son histoire et aux raisons de son placement en famille d'accueil. C'est vraiment la spécificité de l'accueil familial. Donc, sauf dans des situations exceptionnelles décidées par le mandant dans l'intérêt l'enfant, il verra encore ses parents, en général d'une fois par mois (long terme) à une rencontre hebdomadaire (urgence) dans les locaux du SAAF, avec l’accompagnement de celui-ci. La famille d’accueil ira le conduire et le rechercher et pourra bénéficier du soutien de l’intervenant social du SAAF pour parler de l’après et de l’avant visite chez l’enfant.
Oui, cela arrive si c’est décidé comme cela par le mandant et que la famille d’accueil est preneuse d’accueillir deux enfants ensemble. Parfois cela se fait en même temps, parfois un petit frère ou une sœur de naissance sont réunis deux ou trois ans plus tard. Dans tous les cas, c’est l’intérêt des enfants qui guide la décision. Gardons à l’esprit que, quelquefois, la séparation d’une fratrie est bénéfique pour chacun des enfants, au vu de leur histoire passée.
Oui, c’est possible pour autant qu’une autorité mandante (SAJ, SPJ ou TJ) en décide ainsi.
C’est même d’abord en priorité dans sa famille élargie que le mandant se doit de d’abord chercher une solution d’accueil pour l’enfant. En cas d’impossibilité à ce niveau, le mandant peut alors recourir à une famille sélectionnée.
Certaines familles ne bénéficient pas de l’accompagnement d’un Service spécialisé et pluridisciplinaire (SAAF). Il est important de signaler qu’elles peuvent en faire la demande auprès du SAJ, du SPJ ou du TJ. Si un SAAF n’est pas présent, on voit alors des grands-parents, oncle et tante, ou parrain marraine accueillir un enfant sans aide hormis celle du délégué du mandant.
Cela dépend vraiment de votre situation. Mais le Service va prendre le temps d’étudier votre candidature pour votre sélection ou non, dans votre intérêt, car ce projet doit être muri, questionné, pour qu’il soit solide et durable. Mais « l’arrêté spécifique » prévoit un délai de maximum 6 mois.s pour faire aboutir une candidature. Il y a donc une date limite à laquelle vous serez fixés.
Oui, l’accueil est un projet de famille. Si vous avez déjà des enfants, c’est très important de les associer et de les impliquer dans le projet.
Si votre projet aboutit, vous constaterez que c’est un réel enrichissement pour vos enfants de côtoyer au quotidien un enfant. Nous avons des témoignages très touchants à ce propos où les enfants sont très attachés à leur frère ou sœur d’accueil. Cela leur donnera une ouverture d’esprit et un sens de l’acceptation de la différence. Dans le long terme, comme dans le cas des familles recomposées, le sens de la fratrie sera très vite élargi à l’enfant accueilli qui deviendra finalement le frère ou la sœur de vos propres enfants.
Ne vous inquiétez pas, c’est normal d’avoir encore pleins de questions par rapport à un projet qui concerne un enfant. En rencontrant un Service d’Accompagnement en Accueil Familial, toutes ces interrogations pourront être abordées et des réponses pourront être fournies. Ce contact n’engage en rien et, en définitive, vous êtes seul-e-s décisionnaire-s de l’accueil d’un enfant.